Au Burkina Faso, les femmes vivent dans des conditions sociales difficiles. Elles sont plus exposées à la pauvreté, à l'injustice, à la violence, à la maladie, à la discrimination et au grand manque d'accès aux ressources et aux services
C’est pourquoi nous avons conçu des projets d’autonomisation des femmes qui visent à influencer positivement leur vie et à faire en sorte que les femmes soient écoutées, que leurs connaissances et leurs expériences soient reconnues ; que leurs aspirations, besoins et avis soient pris en compte et qu’elles aient un poids dans les processus décisionnels.
En étant dans nos premières années de présence à Ouagadougou, nous faisons les premiers pas dans ce domaine avec quelques initiatives.
Les projets sociaux actifs
« Nourriture pour tous »
Lancé en 2019, il vise à répondre à une partie des besoins de la population vivant dans notre mission à Ouagadougou.
Grâce à la mise en réseau avec les comités de quartier, qui connaissent bien la situation des familles du quartier, 150 femmes ayant besoin d’accompagnement ont été identifiées pour démarrer ou renforcer de petites entreprises informelles.
Les résultats obtenus dès la première année sont très encourageants. Être promoteurs d’activités génératrices de revenus a permis aux bénéficiaires du projet de se libérer de la dépendance économique, de subvenir aux besoins de leur famille en toute autonomie, de reprendre confiance en elles -mêmes et d’augmenter leur estime de soi.
Le projet fournit :
- Des formations sur la micro finance
- Des formations sur la gestion d’entreprise
- Un accompagnement des bénéficiaires pour le démarrage du projet
- Un financement activité commerciale.
Les formations portent sur des thèmes choisis sur la base de la méthodologie GERME, en vigueur au Burkina, et à l’écoute des besoins des bénéficiaires.
Au cours de la première année de mise en œuvre, nous avons aidé des femmes dans les domaines suivants :
- Agriculture et élevage (23 femmes)
- Entreprise (54 femmes)
- Production de tissus traditionnels ( 33 femmes)
- Petite restauration (42 femmes)
- Coiffure (2 femmes)
L’alphabétisation
Peu après notre arrivée à Ouagadougou, nous avons réalisé une étude sur les problèmes sociaux de la zone, et qui a montré un fort besoin de cours d’alphabétisation pour les femmes âgées de 15 à 30 ans. L’analphabétisme touche principalement la population féminine et l’on atteint l’âge adulte sans avoir fait un parcours scolaire.
Ainsi est né le projet d’alphabétisation qui propose aux participants des cours de grammaire, de français écrit et oral, de lecture, de mathématiques, d’histoire et de géographie. C’est une formation similaire à celle de l’école primaire. Les cours ont lieu du lundi au vendredi dans la soirée. N’ayant pas de structures propres, nous nous appuyons sur des écoles publiques qui mettent à notre disposition le nécessaire pour l’enseignement, dont les enfants bénéficient également lors des cours du matin.
En perspective il est également prévu d’intégrer des formations visant à :
- Développer un sens d’entrepreneuriat et démarrer des entreprises génératrices de revenus ;
- Améliorer la qualité de la nutrition des enfants avec des cours nutritionnels ;
- Formation sur les droits des travailleuses ;
Au cours des deux premières années du projet, 300 femmes ont suivi les cours.