En 2019, invités par le préfet apostolique le père Angelo Antolini, nous avons fondé une communauté à Robe, à environ 400 kilomètres de la capitale Addis Abeba
La préfecture apostolique s’étend sur un territoire de 102 769 kilomètres carrés, avec une population totale de 3 295 278 habitants, dont 0,03 % de catholiques. Les musulmans représentent 97% de la population.
Les missionnaires se sont engagés à plein temps dans l’évangélisation et la promotion humaine de la région de Robe et d’autres centres plus petits situés dans la province de Bale, dans l’Etat d’Oromia, qui se distingue par la beauté de son paysage et par la grande extension de ses terres fertiles. Bien que la terre soit la première richesse de cette région, les habitants n’ en bénéficient pas. Ils sont pour la plupart des travailleurs journaliers qui dépendent de l’exploitation de la terre par ceux qui en sont propriétaires ou en détiennent le capital.
Le démarrage des activités pastorales et sociales de la Communauté de Robe, bien que ralenti et entravé par la pandémie mondiale de la COVID-19, a enregistré de bons résultats dans les 4 localités où la communauté a déployé ses activités sociales: Robe, Goba (à 9 km), Dinsho (25km), Alem Gena (30km).
La situation sociale n’est pas du tout facile. Dans la Région, il y a un développement économique inégal et insuffisant, clairement mis en exergue par l’indice de développement économique enregistré en 2019, soit à 0,470, un indice qui classe l’Éthiopie à la 173ème place sur 189 pays au monde.
Le père Emanuele Ciccia, l’un des premiers missionnaires de la Communauté en terre éthiopienne, a partagé cette réflexion après les premiers mois de leur présence :
« Nous voulons faire de la présence de la Communauté une présence de qualité et témoigner de l’Evangile par notre présence. En effet, plus que par de simples paroles, notre désir est d’incarner, en tant que Communauté, par notre présence sur le territoire de Robe, la Parole et l’amour de Dieu, spécialement dans les centres habités qui nous ont été confiés.
Je crois que l’annonce de la Parole de Dieu commence par le fait d’offrir notre amitié, permettre la rencontre par notre présence dans le transport publique ou, tout simplement, en faisant des courses au marché. C’est pourquoi nous dégageons du temps dans la vie de tous les jours pour être le plus possible parmi les gens. Il s’agit d’abandonner le confort, de faire un premier pas de sympathie envers les autres même de façon « effrontés » et de « se mettre en route » … quand on bouge, quand on est dans la rue, il est inévitable que quelque chose se passe, que quelque chose de nouveau advienne.
Dans les Actes des Apôtres, les chrétiens, avant d’être appelés ainsi, étaient identifiés comme « ceux du Chemin » … pour cette raison, nous essayons d’être le plus possible dans la rue, où nous avons déjà réalisé quelques petits bons résultats : il y a eu beaucoup de visites aux familles qui sont nées à partir de la curiosité suscitée chez les gens lorsque Elisabetta, Teresa, Mari Carmen et moi étions tout simplement dans la rue ».