Le p. Martin, missionnaire originaire du Burkina Faso, raconte son cheminement vocationnel, un parcours où la Providence l’a guidé à travers différents pays et situations. Ce témoignage est un exemple de la manière dont Dieu appelle et accompagne ceux qui choisissent de Le suivre, même dans les défis les plus grands.
Je m’appelle Martin de Porres Ouedraogo et je viens du Burkina Faso. Mon histoire est celle d’un appel profond à la mission, guidé par la Providence, à travers des situations et des lieux variés. Ce parcours m’a conduit du Burkina Faso au Pérou, en passant par la Côte d’Ivoire, pour finalement revenir à Ouagadougou, avec dans mon cœur un rêve d’Asie. Je veux partager avec vous ce voyage intérieur et missionnaire.
1. Une enfance simple, fondée sur la foi
Je suis né dans une famille modeste. Mes parents étaient des commerçants, mais après un échec économique, ils ont dû travailler la terre pour nous nourrir. Ces années de difficultés ont laissé une marque profonde en moi : souvent, nous manquions du nécessaire, mais nous ne manquions jamais de foi ni d’amour familial.
« Les difficultés ne réussirent pas à nous voler la joie d’une vie de famille simple, fondée sur la confiance en Dieu et la prière en commun. »
C’est dans cette simplicité que j’ai appris à m’appuyer sur la Providence divine, une leçon qui m’accompagne encore aujourd’hui.
2. L’appel de Dieu et mes premiers choix
À l’âge de quatorze ans, j’ai entendu pour la première fois l’appel de Dieu à consacrer ma vie à Lui. Mais à ce moment-là, la nécessité de subvenir aux besoins de ma famille a pris le dessus. J’ai quitté l’école pour travailler, ce qui constituait une petite aide pour mes parents. Toutefois, mes parents m’ont encouragé à reprendre mes études, et je me suis inscrit dans une école professionnelle catholique pour devenir maçon.
Pendant ces années, l’appel à me consacrer à Dieu est revenu avec insistance.
« Je sentais la voix de Dieu m’inviter à consacrer ma vie pour les autres se faire de plus en plus forte. »
3. La rencontre avec la Communauté missionnaire en Côte d’Ivoire
Après ma formation, j’ai décidé de partir pour Yopougon, en Côte d’Ivoire. Là-bas, un événement a changé le cours de ma vie. En passant devant une église, j’ai vu des missionnaires travailler. J’ai décidé de les aider, et l’un d’eux m’a proposé de rencontrer leur Communauté. J’ai été frappé par leur accueil chaleureux et leur joie de servir.
« Ce fut un tournant pour moi : l’accueil et la joie de ces missionnaires m’ont touché profondément. J’ai commencé à ressentir apès un peu de temps que Dieu m’appelait à les rejoindre. »
4. L’acceptation de l’appel
Même si je sentais de plus en plus fort l’appel à tout quitter pour suivre le Christ, j’avais encore peur. C’est lors d’une nuit de prière, devant l’Eucharistie, que j’ai enfin compris que ma vie devait être donnée pour le service de Dieu.
« Devant le Seigneur, j’ai compris que ma vie n’était pas faite pour moi seul, mais pour être donnée aux autres, en réponse à l’appel de Dieu. »
Ma famille, contre toute attente, a accueilli cette décision avec joie. Mon père m’a soutenu en me disant : « Si le Seigneur t’appelle, il n’y a rien à redire. » Avec cette paix, j’ai pu suivre ma vocation pleinement.
5. Mon parcours missionnaire au Pérou, en Côte d’Ivoire, et à Ouagadougou
Après mon engagement dans la Communauté, j’ai été envoyé au Pérou, où j’ai travaillé plusieurs années comme missionnaire. Là-bas, j’ai partagé l’amour de Dieu avec les populations locales, dans un contexte de grande pauvreté, mais aussi de profonde foi.
Plus tard, j’ai été envoyé à Yopougon, en Côte d’Ivoire, où j’ai poursuivi ma mission. Chaque étape m’a enrichi spirituellement et humainement, me permettant de mieux comprendre ce que signifie vivre la mission au quotidien.
Aujourd’hui, je suis missionnaire à Ouagadougou, au Burkina Faso. Mon cœur est rempli de gratitude pour tout ce chemin parcouru, et je continue de servir avec joie. Mais j’ai aussi un rêve pour l’avenir : partir un jour aux Philippines, pour témoigner de l’amour de Dieu en Asie.
« Ma vie est un chemin missionnaire que la Providence a tracé. Aujourd’hui, je suis à Ouagadougou, mais mon cœur rêve déjà d’Asie, pour porter l’Évangile aux frères et sœurs des Philippines. »