Le premier évêque du nouveau diocèse de Yopougon, Mgr. Laurent Mandjo, accueille les missionnaires le 6 septembre 1991.
Trois prêtres missionnaires et cinq missionnaires femmes composent la petite communauté. Ils commencent leur chemin d'inculturation par des visites dans les zones de la mission et se mettent à l’écoute des personnes dès leur arrivée dans le vaste territoire qui leur est confié pour comprendre leurs besoins et leurs urgences. Les premières activités ont consisté en un engagement pour la formation spirituelle et la promotion humaine.
Les missionnaires commencent leur apostolat au sein de la population. Ils séjournent temporairement pendant plusieurs mois dans une maison du centre de spiritualité diocésain « Mgr. Chappoulie » et visitent les différents quartiers pour connaître la réalité locale. Malgré les inévitables difficultés du début, c'est avec patience, joie et persévérance que l'œuvre d'évangélisation et d'édification des structures de la nouvelle paroisse sont entreprises. De fréquentes rencontres sont organisées avec les leaders locaux pour construire ensemble et marcher unis dans la création d'une communauté-famille.
Les chrétiens catholiques du village de Kouté en 1989 avaient commencé la construction d'une grande église sur un terrain à l'entrée du village Compte tenu de la naissance de la nouvelle paroisse, le projet est mis à jour pour permettre la construction d’une église plus grande. En mars 1994, les travaux reprennent grâce à une première donation de la congrégation « Propaganda Fide » et se poursuivront avec les dons de nombreux paroissiens et d'amis italiens .
Pour faire face aux graves problèmes de santé des habitants du quartier précaire Sicobois, qui comptait alors 60 000 habitants, un centre médical a été ouvert pour fournir des soins de base et des services de pharmacie. Le Centre s’est progressivement renforcé au fil des ans jusqu'à ce qu'il soit possible d'en construire un autre plus grand avec plus de services a quelques kilomètres de disitance.
En septembre 2002, une tentative de coup d'État s’est muée en un soulèvement armé. Le pays est divisé en deux zones : le nord et une partie du centre aux mains des rebelles et le sud aux mains des forces gouvernementales. La situation d'instabilité a successivement connu des hauts et des bas jusqu’ à dégêner en fin 2010 avec une crise post électorales qui a fait plus de 3 000 morts et environ un million de personnes déplacées. Les missionnaires choisissent de rester proches des populations et la mission devient un lieu de refuge et d'accueil pour des milliers de personnes. Plus de 8 000 personnes pouvaient être hébergées en une seule journée.
Le Centre offre à la population de Yopougon de multiples services dans les domaines de la santé, de l'éducation et des projets de développement.
Le rez-de-chaussée abrite le Centre médical, la direction des écoles d'alphabétisation et les bureaux de coordination des projets de développement.
Tout le premier étage est réservé à la bibliothèque pour les jeunes de la commune, avec deux salles d'étude et une salle pour l’informatique. Les salles accueillent également des activités culturelles et des formations commerciales.
Au deuxième étage la grande salle des retraites de spiritualité, des conférences et de nombreux cours (respect des droits de l'homme, gestion non violente des conflits, gestion comptable, culture de l'épargne...).
Deux prêtres missionnaires et deux missionnaires quittent Yopougon pour fonder une nouvelle communauté à Ouagadougou, Burkina Faso. Ils sont rejoints par d'autres missionnaires d'autres nations. Toutes les personnes se mobilisent pour les accompagner dans cette nouvelle aventure.