En collaboration avec la Fondation AVSI et la Fondation Djigui, la Grande Espérance, nous avons présenté jeudi 27 juin le projet « Mousso Djidji », femme vaillante
Le projet durera 41 mois dans les communes de Danané, Biankouma, Touba, Ouaninou et Odienné, situées à l’ouest et au nord-ouest de la Côte d’Ivoire, ainsi que dans la commune de Yopougon dans le district d’Abidjan. L’objectif est de sensibiliser au moins 30 000 personnes et de fournir une assistance globale à au moins 600 survivants.
Engagée dans la promotion humaine surtout auprès des couches les plus vulnérables, la Communauté missionnaire de Villaregia en Côte d’Ivoire est partie prenante dans ce projet. Basée dans la commune de Yopougon, précisément à la paroisse Saint-Laurent-de-Kouté, elle mènera la sensibilisation contre les formes de VBG.
Présente à la cérémonie de lancement du projet « Mousso Djidji », sœur Valentina Guidolin a souligné la mission de sa communauté dans cette sensibilisation contre les VBG. «Nous nous rendons compte qu’au-delà de l’annonce chrétienne, nous avons un devoir formatif à l’égard de la population, la violence est quelque chose qui touche les hommes et les femmes, mais plus souvent ce sont les femmes qui portent plus de stigmates, nous devrons donc sensibiliser davantage la population en faveur d’une société moins violente et qui porte le respect pour la femme», a-t-elle indiqué.
Pour ce qui est des violences basées sur le genre, notamment l’excision, la religieuse italienne déplore cette confusion qui très souvent attribue les VBG à la culture ou à la religion. «Sur le terrain, nous tenterons de conscientiser ces personnes qui pratiquent ce type de rituel pour ensemble chercher le bien de l’homme».
Une action conjuguée pour le relèvement de la dignité de la femme
«Toutes ces actions ne sauraient porter du fruit sans la conjugaison des efforts de tous les guides religieux du pays» a pour sa part souligné l’imam Cissé Djiguiba, président de la fondation Djigui la Grande Espérance. Dans son discours, il a exhorté les guides musulmans et chrétiens à unir leurs forces pour travailler au relèvement de la dignité de la femme et de la jeune fille: «Nous ne pouvons pas accepter de voir nos mamans, nos filles souffrir. Nous sommes convaincus que les femmes doivent être des actrices clés du développement de notre pays et de l’Afrique, et nous pensons que nous, religieux à travers nos prêches, sermons, nous pouvons encore davantage sensibiliser nos populations sur ce phénomène», a-t-il exhorté.
Le gouvernement ivoirien, dans le cadre de cette lutte contre les violences basées sur le genre, s’est engagé à réduire les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants à 15% d’ici 2030. Et dans ce sens de nombreux progrès ont été accomplis.
Procédant au lancement du projet « Mousso Djidji », Moussa Diarrassouba, directeur de cabinet de la ministre de la Femme, de la famille et de l’enfant, a révélé que «de 36,7% de prévalence en 2016 pour les mutilations génitales féminines, l’État de Côte d’Ivoire, est passé à 23% déjà en 2022 et de 32% à 21% pour les mariages d’enfants. C’est visiblement en appui aux efforts du gouvernement que l’initiative « Moussou Djidji » est accueillie aujourd’hui avec notre pleine reconnaissance», s’est-il réjoui.
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